Avenir et Cézallier

Qu'est-ce qui pourrait faire renaitre de ses cendres le Cézallier ?

- miser sur le tourisme,
- réaliser des forages et espérer trouver un filon d'or ou du pétrole,
- une défiscalisation des revenus pour que Johnny Hallyday vienne y poser sa gratte, et ainsi promouvoir le climat du coin à la une du journal de Claire Chazal...

Peut-être pensez-vous que tout est décidé d'avance par des huiles bien grasses (là-haut à Bruxelles): réalisation d'une vaste zone de montagne à bêtes, surveillée par des gentlemen farmer (aveyronnais lol) à hélicopters.

Pensez-vous sinon sérieusement qu'une économie basée sur la valeur ajoutée du Cézallier : élevages laitiers et allaitants suffiraient à maintenir une activité humaine 'durable' sur le plateau ?

Mais oui, mais c'est bien sûr : Le paysan avec les bénéfices de son cabecou injecte son argent au boulanger (car son quignon de pain à table c'est sacré), qui lui même va donner ses quatre sous au bistro après le turbin, le ténardier à son tour va épagner son liquide à la Poste (pardon la Banque Postale), puis se marie avec la receveuse, puis font des gosses, qui mangeront du frometon avant une petite poire, ce qui profitera à notre paysou du départ. La boucle est bouclée. CQFD.

Et puis j'oubliais : faire tourner les éoliennes à fond, et redistribuer les pépettes aux autochtones en guise de redevance pollution-visuelle. C'est possible ?

Le développement d’un territoire rural nécessite l’accès à un minimum de technologies. Dans les grandes villes, ces nouvelles technologies sont monnaies courantes mais dans les territoires retirés, elles tardent à pointer le bout de leur nez. En effet, il est plus facile d’accueillir les entreprises, touristes et habitants, quand ces derniers peuvent utiliser le téléphone portable n’importe où, ainsi que s’ouvrir sur le monde qui nous entoure par le biais d’un accès Internet par A.D.S.L. Certains penseront que les coûts d’installation sont trop élevés au regard du faible nombre d’habitants… mais là encore pourquoi un habitant du Cézallier ne pourrait pas se connecter au même titre qu’un clermontois ?

On apprend, dans La Montagne, que d’ici quelques semaine 96% des lignes de la région seront éligibles à l’A.D.S.L. Les 4 % restants seront couvertes par la technologie sans fil WIMAX. Cette zone blanche non couverte par un accès A.D.S.L. basique est constitué par des hameaux de petite taille ou bien encore par des maisons isolées.

C’est à la commune ou bien aux entreprises de faire bon usage de ces « nouveautés ». Par exemple, dans l’allié, un repreneur d’un bar-restaurant a mis en service un point informatique avec accès A.D.S.L. pour la population.

Pour savoir si votre ligne est éligible à l’A.D.S.L., cliquez sur l’image :



Les habitants de la commune d’Anzat le Luguet peuvent se connecter à l’A.D.S.L avec le 1Mbits. Les gens vont attraper la maladie de rester des heures sur Internet afin de découvrir tout l’univers de la toile et les agriculteurs vont pouvoir transmettre à leur centre de gestion toutes leurs factures et déclarations fiscales en ligne…

Le vendredi 2 mars 2007, Ardes sur Couze a accueilli un panel d’élus de la région Auvergnate. A savoir : Jean Paul Bacquet (Président du Pays d’Issoire et représentant René Souchon), Jean Yves Gouttebel (Président du Conseil Général) et Brice Hortefeux (Ministre délégué aux Collectivités territoriales). Cette visite a permis de faire un point sur les travaux réalisés et les projets à venir afin de faire d’Ardes « un village remarqué et remarquable » selon les dires de son Maire et Conseiller Général Bernard Veissière. Ils ont pu voir les nouveaux équipements de l’école communale (qui avait fait l’objet d’un avis de fermeture il y a un an), les logements sociaux, la maison de Pays (médiathèque et syndicat d’initiative) et la réhabilitation des rues du bourg. D’autres projets verront certainement le jour bientôt : l’ouverture de la maison de retraite, équipement pour la téléphonie mobile et un parc à éoliennes. Petit résumé tiré d’un article de La Montagne du Samedi 3 Mars 2007.

Ardes étant une des portes du Cézallier, un développement maîtrisé du chef lieu du canton puydomois du Cézallier ne peut-être que positif pour le secteur. Il en est de même pour le canton d’Allanche. Le maintien de la population dans ces chefs lieux de canton permet d’avoir des commerces « de proximité ». Avec l’augmentation du prix de l’immobilier dans les zones à forte densité de population et le sentiment d’être les uns sur les autres peuvent faire de ces « petites villes » un certain attrait pour les personnes souhaitant éviter le surmenage de la ville. Le top maintenant, serait de faire venir des très petites entreprises (une sorte de pépinière rurale) afin d’avoir une activité salariale en complément des emplois agricoles. En espérant que ce développement profite à l’ensemble du canton (surtout pour la partie montagneuse) mais cela passe déjà par l’amélioration des axes routiers en coupant quelques virages par exemple.

Ca faisait un petit moment que je n'avais pas mis les pieds à Ardes, et le réaménagement de l'artère principale est à mon goût plutôt réussi. Ca fait plaisir de constater que la cité est devenue plus acceuillante, plus lumineuse et moins engoncée au fond de sa vallée.

Ardes peut miser sur un atout majeur : celui d'être relativement à proximité de Clermonto-Ferrand (40 min en clio 1.9 diesel société 91) tout en baignant dans un écrin de verdure, avec encore pas mal de commerces et de services publics.

J'espère que le nouveau visage de la cité va attirer de nouvelles populations, par exemple les néoruraux effrayés par les prix de l'immobilier de la capitale et de sa périphérie, et à la recherche d'un peu de verdure.

C'est quand même pas de demain ni d'après-demain qu'une maternité sera à l'ordre du jour, mais ça sera bon pour le 'développement eco-no-mi-queee'...

En attendant nos ainés profiteront d'une maison de retraite flambant neuve. Attention mémé ça va glisser un peu au début...

A quand le tram?

A une époque, on avait bien misé sur la richesse de l'or blanc qu'est la neige. Idée loin d'être idiote tant la dureté et la longueur de l'hiver ont été des paramètres qui laissés croire à une rentabilité du projet.
Mais voila, l'hiver étant moins rigoureux (un avantage pour les habitants du Cézallier), l'idée fut un échec total.

Difficile à croire aujourd'hui, que durant un certains temps deux "tir-fesse" fonctionnaient sur les hauteurs du Cézallier. Sur la photo suivante, les restes d'une remontée mécanique.

Initiative intéressante mais malheureusement trop discrète... regrets.

Une quinzaine d'étudiants de l'Enita ont établi un diagnostic sur le territoire du Cézallier et le présentait à la salle polyvalente d'Anzat le Luguet le jeudi 29 Mai. Malheureusement, cette information m'est parvenue qu'après la tenue de cette réunion par conséquence, je ne peux vous en dire plus sur la teneur du diagnostic.

Ces étudiants ont foulé le territoire du massif du Cézallier pour intérroger une cinquantaine d'acteurs du territoire et réaliser 120 enquêtes auprés de la population. Dans le journal de "L'union du Cantal", l'article relève les principales analyses de ce travail. A savoir, l'absence d'unité du territoire du Cézallier traduit par des découpages administratifs et politiques. De plus, le rapport note un manque de visibilité concernant les limites de cette région. Enfin le territoire ne miserait pas assez sur le tourisme pour attirer plus de personnes.

Parmi les intervenant de cette réunion, le Président des jeunes agriculteurs d'Auvergne affirme, dans le journal, qu'il existe des associations d'opposition comprenant des adhérents repliés sur eux même qui n'accepteraient pas le changement. Il cite les sujets suivants : l'éolien et les biens de section (je vous laisse seul juge pour apprécier l'intelligence de ces propos...).

Voici la photo de la montagne à visualiser sur le site internet du journal (http://photos.lamontagne.fr/reportage.html?uid=4431169) :

Décidemment la fracture (terme utilisé par un ancien président de la République Française) va se creuser de plus en plus entre le milieu urbain et le monde rural !

En effet, le 30 novembre 2011, aura lieu l'extinction de la télévision par analogie. Auparavant, les 3700 émetteurs existant permettaient aux français de capter, à l'aide de leur antenne "rateau", cinq ou trois chaînes entièrement gratuites (hors redevance télévisuelle). Dorénavant l'analogie est progressivement remplacé par le numérique. Rien ne changera pour les 95% des français, mis à part l'achat d'un adapteur numérique de quelques dizaines d'euros (ou en cas de renouvellement de télévision, l'adapteur est inclus dedans). En effet, les chaînes de télévision envisagent de convertir au numérique que 1626 émetteurs. La conséquence sera que 5% de "bouseux" (toujours les mêmes, évidemment) devront s'équiper d'une parabole de plusieurs centaines d'euros si ces derniers souhaitent toujours regarder la télé poubelle, alors que ce service était gratuit avant pour tous.
Au vue de la politique générale menée actuellement, cela est logique : "pourquoi des sociétés privées investisseraient dans l'aménagement du territoire, si elles n'ont pas le retour sur investissement ?" ...
Une solution ? Faire appel aux collectivités locales qui sont déjà montrées du doigt car elles accusent de gros déficits actuellement ... (logique me diriez-vous !)

Le Massif du Cézallier fera-t-il partie à nouveau des zones blanches du territoire ? Après, l'A.D.S.L., le téléphone portable, c'est au tour de la télévision numérique d'être absente de notre territoire ?
"Liberté, Egalité, Fraternité" ...